[Tombeau du comte de Saint-Priest]

[Tombeau du comte de Saint-Priest]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRP00314 001
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historiqueLe portrait est sans indulgence : "Il ne se donnait aucun soin pour plaire, ni pour encourager, ne disant rien à personne qui marquât de l'estime ou de l'improbation ; n'attirait auprès de lui aucun homme de mérite et s'accommodait des courtisans, bons ou mauvais. Il ne faisait accueil à aucun des étrangers qui lui étaient présentés ; il était rare qu'il leur dit un seul mot." Non, ce n'est pas quelque sans-culotte exalté, quelque républicain forcené dénigrant "Louis Capet", qui a dépeint le roi Louis XVI d'aussi peu flatteuse manière, C'est un aristocrate de bonne famille, né à Grenoble, mort tout près de Lyon, qui par fidélité au monarque quitta la France et mena une existence de proscrit des années durant : François-Emmanuel Guignard comte de Saint-Priest. Il connaissait bien Louis XVI : il fut son ministre pendant l'été brûlant de 1789. A un portefeuille "à risques", celui de l'Intérieur, ou plutôt comme on disait alors "de la Maison du roi". Enterré au cimetière de Loyasse, dans une allée aujourd'hui oubliée, ce témoin privilégié de l'agonie de l'Ancien Régime a laissé des "Mémoires" d'une rare acuité, aussi oubliées de nos jours que leur auteur. Dans l'avalanche des livres publiés en cette année du Bicentenaire de la Révolution, aucun éditeur ne s'est encore intéressé à eux. Pas plus que la ville de Saint-Priest ne semble vouloir évoquer celui qui revint mourir en ses murs en 1821. "Je suis né à Grenoble, le 12 mars 1735, de Jean-Emmanuel, vicomte de Saint-Priest et d'une demoiselle de Barral. Ma famille, ancienne en Dauphiné, se partageait, par une tradition héréditaire, entre le parlement de cette province et la carrière des armes." Ainsi commencent les Mémoires du futur ministre de Louis XVI, écrites pendant sa vieillesse, dont les héritiers repoussèrent la publication jusqu'en 1929. Source : "Saint-Priest dans la tourmente" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 14 juillet 1989, p.4-5.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 36 négatifs.
note bibliographiqueMémoires / comte de Saint-Priest, 2006 [BM Lyon, 944.035 SAI].

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